Il peut arriver à n'importe quel blogueur de se décourager. Quand mon blog avait 3 mois, que j'avais déjà écrit plusieurs dizaines d'articles sans voir mes statistiques décoller, j'ai connu ce sentiment de découragement. Quand on découvre un blog incroyablement créatif ou doué sur un aspect qui n'est pas notre point fort, on peut aussi se décourager. Quand on traverse une période chargée où on a du mal à trouver le temps d'écrire, même chose.
Mais comment lutter contre le découragement ? Quelles astuces peuvent aider à puiser en soi le courage d'avancer en continuant à trouver du plaisir dans cette activité ?
1. Souvenez-vous de vos motivations initiales
Oubliez ce que votre blog est devenu. Pensez à ce moment où vous ne l'aviez pas encore ouvert. Quelles étaient vos motivations ? Qu'est-ce qui vous donnait une folle envie de vous lancer dans ce projet ?
Très souvent, quand on blogue, on se laisse absorber par une multitude de tâches, écrire devient un automatisme, une routine comme une autre... jusqu'à ce stade où on perd de vue ce pour quoi on était là au départ.
Prendre du recul est primordial, de temps en temps, pour se ressourcer et revenir à l'essentiel : sa motivation de départ, qui est le moteur de beaucoup de choses pour un blogueur. C'est grâce à elle qu'on trouve le temps, l'inspiration, l'énergie…
2. Ne pas se décourager, c'est définir des priorités
A mes débuts, il m'est arrivé de consacrer un temps infini à des micro-modifications de code… D'envisager PLEIN de projets à la fois. Au final, en partant dans tous les sens, on laisse beaucoup de belles idées inachevées et on se retrouve parfois à manquer de temps pour écrire.
Or, le contenu reste "le nerf de la guerre" : qu'on le publie sur son blog ou que l'on se serve d'un groupe Facebook ou d'un réseau social pour maintenir un lien régulier et solide avec sa communauté, il faut cette matière indispensable, celle qui donne vie à vos pensées et à votre personnalité.
Quand le découragement vous gagne, revenez à ce fondamental : écrivez ! Laissez temporairement de côté les choses qui peuvent se révéler superflues. Bouclez un projet avant d'en lancer un autre.
3. Organisez-vous !
Voilà un conseil qui aide aussi à finir ce qu'on a commencé :) Créez un calendrier éditorial pour votre blog, il vous aidera à anticiper vos futurs articles. Notez vos idées dans un agenda ou un carnet.
Quand vous vous lancez dans un projet plus ambitieux, préparez une "feuille de route" avec toutes les étapes à suivre. Vous pourrez ainsi cocher votre liste au fur et à mesure, un bon moyen de ne pas se disperser. Même si vous avancez lentement, vous avancez… donc le risque de se décourager est moins grand.
4. Automatisez ce qui peut l'être
Quand on gère un blog, il y a certaines choses qui peuvent être automatisées :
- Vous pouvez programmer vos articles pour qu'ils se publient à l'heure de votre choix.
- Vous pouvez planifier des tweets sur Twitter à l'aide d'un outil comme Buffer ou Hootsuite, programmer des posts sur Facebook, préparer vos posts à l'avance sur Instagram et recevoir un rappel quand il est l'heure de les publier (avec un outil comme Later).
- Vous pouvez lancer des sauvegardes automatiques de votre blog grâce à un plugin comme UpdraftPlus sur WordPress.
En soi, ce sont de petites choses mais en les automatisant, vous vous libérez l'esprit pour des tâches plus gratifiantes et donc moins décourageantes.
5. Prenez de la distance avec vos statistiques
Les statistiques peuvent être une source importante de découragement chez un blogueur, en particulier quand on traverse une période de remise en question. En effet, on peut vite interpréter une petite baisse de trafic comme un signe de désintérêt du lectorat… alors que les causes sont parfois tout autres (comme la saisonnalité par exemple).
Pour ne pas se décourager, il est parfois utile de consulter moins souvent ses statistiques. On peut tout à fait paramétrer des alertes sur Google Analytics par exemple (menu Personnalisation > Alertes Personnalisées > Gérer les alertes personnalisées). Ajoutez par exemple une alerte si le trafic tombe en-deçà d'un certain seuil, ça peut être pratique pour détecter un problème technique (blog inaccessible = chute de trafic)... et en-dehors de ces cas "extrêmes", lâchez du lest !
Vous pouvez aussi arrêter de vous intéresser aux chiffres bruts (combien de visiteurs uniques, combien de pages vues, quel taux de rebond) et vous concentrer plutôt sur des indicateurs de progression ou des objectifs : par exemple, si vous perdez du trafic brut mais que vous avez par ailleurs des échanges intéressants avec vos lecteurs, ça aide à relativiser la baisse.
Idem pour un professionnel : il arrive parfois qu'on ait moins de trafic sur un site mais que le taux de conversion soit meilleur. C'est là aussi très rassurant de voir les ventes ou les demandes de devis augmenter même si le trafic est moins important.
6. Limitez la comparaison avec les autres blogueurs
Se comparer aux autres peut être à la fois un formidable moteur pour agir… et une tout aussi formidable source de découragement. Il est si facile de se focaliser sur les gens qui semblent plus compétents, plus actifs, plus créatifs, plus impliqués, sur ceux qui reçoivent plus de commentaires et j'en passe !
Si la comparaison avec ces blogueurs vous booste, vous pousse à vous dépasser, à innover, très bien ! Mais si vous sentez au contraire que ça vous affecte, que ça vous bloque dans votre envie d'entreprendre parce que vous avez l'impression que vous ne serez jamais aussi bon ou aussi captivant, recentrez-vous un moment sur votre propre blog.
Souvenez-vous toujours de cette idée : on peut améliorer un travail imparfait, on ne peut pas améliorer ce qui n'existe pas.
Par exemple, je voulais m'essayer à la vidéo pour mon blog voyage… et au départ, j'ai hésité en me disant que "mon montage allait sûrement être nul", que "ce ne serait jamais aussi bien que les vidéos d'untelle"... Puis j'ai réfléchi : c'est en faisant des montages réels que je me donne une chance de m'améliorer. C'est en essayant que je verrai ce qui marche ou pas, quelles erreurs je fais et comment les corriger par la suite.
Alors je me suis lancée. Le résultat est plein d'imperfections, j'ai réalisé qu'il me manquait certaines séquences vidéo, que certaines transitions étaient trop rapides… ou trop lentes. Et c'est justement comme ça que je me suis sentie encore plus prête à faire une deuxième vidéo, en tenant compte de ces erreurs.
7. Entrez en contact avec des gens qui vous nourrissent
Éviter de se décourager, c'est aussi éviter de s'isoler. Tournez-vous vers des gens qui peuvent vous apporter du soutien, une écoute, des conseils. Parfois, ce sont d'autres blogueurs, qui partagent avec vous des problématiques communes ou sont passés par les mêmes étapes que vous.
Mais ça peut aussi être des personnes pertinentes par rapport à votre thématique : elles vous permettent de bâtir un réseau ; source de motivation, de découvertes, d'opportunités…
8. Faites-vous aider
Et si on changeait de regard sur le blogging ?
Souvent, le fait d'écrire sur le web est perçu comme une activité "ordinaire", à la portée de n'importe qui. Nombreux sont ceux qui ne soupçonnent pas la complexité et la richesse du blogging : tant d'activités en une !
Pourtant, s'il paraît très naturel de payer des cours de musique, de payer un abonnement dans une salle de sport, de payer des places de concert ou une carte de cinéma, peu de blogueurs amateurs sont à l'aise avec l'idée de payer pour leur blog. Et pourtant, c'est aussi un loisir.
Parfois, investir aide à se décharger de certaines tâches que vous détestez plus que tout ou qui vous prennent trop de temps : migrer son blog d'une plateforme à une autre, installer et paramétrer WordPress la première fois, faire faire un logo, des visuels pour ses réseaux sociaux, une infographie…
Le découragement peut avoir des causes multiples, tant personnelles qu'externes : une période chargée, la fatigue, des lecteurs moins présents, une créativité en berne, n'importe quel blogueur peut passer par là et prendre subitement conscience que le blogging est une activité qui demande beaucoup d'énergie et d'investissement.
Il est alors utile de faire le tri dans son planning, ses priorités… et ses contacts (!) pour s'entourer de ce qui est positif, motivant et utile.
J’espére que ce commentaire sera modéré, car il n’a rien à faire dans ce sujet. Ou si peu … Ce que je voudrais transmettre sont des remerciements ainsi que des félicitations. Depuis quelques jours j’ai découvert « sans smoking » … Et je ne me lasse pas de continuer à le découvrir. C’est une vraie mine d’or pour aider à la création de mon blog. Merci et encore félicitations
Pierre Moser
Chapeau bas Marlene pour ce blog agréable et riche…
J’ai envie de me lancer dans cette aventure …et ton blog me pousse vraiment à franchir le pas…la cible, le thème reste difficile à cerner car j’ai une personalité passionée emerveillée et insatiable;) J’aime plus que tout partager mes voyages, mes lectures, la cuisine, la culture, la Vie…:)
Je vis entre l’Italie et la France dois je faire partager ce blog en plusieurs langues?…ca me parait difficile…J’ai deux enfants en bas age et travaille à mi temps…aurais je le temps?
Dans tous les cas, je te remercie encore, belle rencontre,
Hello, je crois qu’il faut accepter, en lançant un blog, de ne pas avoir la réponse à toutes ses questions :) Beaucoup de réponses viennent « en faisant », à plus forte raison quand on se lance en amateur. Autant un professionnel se doit de réfléchir à sa stratégie, de bien cadrer sa ligne éditoriale, autant un amateur peut se perdre de se « chercher » un peu plus.
De même, je crois qu’on trouve au fil du temps ses propres astuces d’organisation et son propre rythme en fonction de ses contraintes personnelles. En ce moment, je ne publie qu’un article par semaine sur No Tuxedo parce que j’ai plein de choses à gérer à côté… et c’est comme ça :)
Bonjour Marlène,
J’ai remarqué que j’avais moins de commentaires spontanés de lecteurs comparé il y a quelques années sur mes différents blogs (alors qu’ils se sont pourtant améliorés). J’ai vraiment l’impression que le phénomène Youtube a un peu » tué » le blogging quand même, mine de rien. Les gens sont moins happés pour lire des articles et encore moins quand ils sont longs. Et j’ai remarqué que les vidéos Youtube incitent plus facilement aux commentaires spontanés.
Cela dit, je continue de croire que le blogging marche mais mon sentiment c’est que ça dépend des » secteurs et niches « . J’ai des camarades blogueurs qui appliquent pourtant bien toutes les bonnes techniques (call to action, réseaux sociaux, etc…) et je vois qu’ils reçoivent peu de commentaires ou que leurs articles génèrent peu d’actions. Et cela les décourage un peu.
Je voulais te demander, Marlène : toi qui possèdes 3 blogs sur 3 niches différentes, est-ce que tu vois une grosse différence ? Sur laquelle tu as le plus de commentaire et le moins ?
Je suppose que c’est sur notuxedo où tu as le plus de succès, comme tu as des lecteurs plus « investis » et « qui posent des questions techniques » alors que sur tes autres blogs, j’imagine : les gens passent, survolent et ne s’engagent pas plus. Est-ce devenu aujourd’hui plutôt normal de ne pas recevoir de commentaires sur certaines thématiques de blog malgré un taux de trafic très important par jour ? C’est le sentiment que j’ai, le ressens-tu aussi à travers ton expérience ? Ça permet donc aux gens de relativiser aussi.
Bonjour, le commentaire n’est pas le seul critère à mes yeux pour dire qu’un blog « marche ». Il y a toujours eu et il y aura toujours des sujets qui se prêtent davantage à la discussion que d’autres. Typiquement, tu parles de blogueurs qui appliquent « les bonnes techniques », avec des call-to-action… mais quel est leur but ? Si ton but est de vendre quelque chose mais que tu n’as pas de commentaires, ce n’est pas forcément un problème en soi. Si le but de ton blog est de susciter des débats et que tu n’as aucun commentaire, c’est différent.
Mes blogs ne remplissent pas le même objectif, ne visent pas les mêmes publics donc ne suscitent pas les mêmes comportements de la part des lecteurs, que ce soit au niveau des commentaires, du taux de rebond, des partages sociaux, etc. Ça me paraît assez normal, tout comme le fait que les gens laissent moins de commentaires qu’avant (le débat se déplace sur d’autres supports et se divise aussi entre une foule de supports, les gens sont beaucoup plus « sollicités » donc ont sans doute moins de temps à allouer à chaque support qu’ils consultent)…
Je comprends que ça puisse être décourageant mais peut-être qu’il faut aussi apprendre à adopter un autre regard sur ses « critères de satisfaction ».
Bonjour Marlène,
Le calendrier éditorial et une bonne organisation m’aide beaucoup à garder la motivation.
Mais quand elle me gagne quand même, je me demande si je me sentirais mieux si j’arrêtais tout … la réponse est toujours non, vu tout ce que le blog m’apporte !
C’est un bon raisonnement ! Pour ma part, il m’arrive aussi de réduire un peu mon rythme de publication quand je sens que je traverse une période où la motivation baisse un peu (ou tout simplement une période où j’ai plein de choses à gérer à côté du blog !).
Que puis-je dire sur cet article, Marlène ? Eh bien, je vais commencer par MERCI pour ne pas me faire virer ;)
Non, sincèrement, tu sais toujours mettre des mots simples sur les vérités fondamentales du métier de blogueur. Je dis bien métier, parce qu’aujourd’hui être blogueur demande énormément de compétences.
Pour ma part, et même si mes revenus ne sont pas encore fantastiques, j’investis pour me faire aider. Mes frais de fonctionnement de base s’élèvent de 200€ à 400€ par mois en moyenne (hébergeur VPS, cloud, développeur aux USA pour tous les problèmes techniques et les attaques, logiciels SERP et SEO, services divers…). Mais je trouve que c’est le prix à payer pour se concentrer sur notre vraie plus-value : l’écriture. Tu as 100% raison sur ce point, et je me noie dans une mer de problèmes quand j’oublie ça.
Ce n’est que quand je peux me concentrer sur la création de contenu que mes revenus et mon trafic augmentent.
Donc, pour résumer, je dirais qu’il faut se laisser le temps de progresser au début, mais qu’il ne faut pas hésiter à dépenser une part de ses revenus pour rester concentré sur la création de contenu.
Hello Stéphane, c’est précisément pour cette raison que ça ne me choque pas de voir des blogueurs pro prendre des stagiaires pour les accompagner… car je trouve que ça se justifie totalement. Au-delà du côté très cool de pouvoir échanger avec quelqu’un, se confronter à une autre vision, transmettre des connaissances et compétences, ça doit représenter un tel bénéfice en termes de productivité que si je gérais mon blog à titre professionnel, je me poserais sérieusement la question :)
Bonjour Marlène,
La démotivation ne me touche pas mais la frustration un peu. Je suis triste d’avoir peu de commentaires et d’interactions. J’adore communiquer avec les gens (c’est d’ailleurs pour cela que j’ai crée un blog), mais je reçois peu de retours à mes articles. Dommage!
Pour ce qui est de la rémunération, je n’ai pas à me plaindre mais de là à en faire un emploi à plein temps il y a encore un monde. Et puis quel business model?
J’ai toujours pleins de questions en tête et c’est d’ailleurs cela qui me fait avancer!
A bientôt et merci pour ton travail!
Bonjour Olivier,
J’ai longtemps eu le même sentiment et en un sens il persiste. Néanmoins, j’ai compris en installant mon tchat que le public que j’attirais sur mon site avait souvent des questions très pratiquess et que son objectif était d’avoir une réponse rapide. Pour lui, donc ça ne passait pas par un commentaire laissé sur un article car ce n’était pas un public habitué aux blogs en général. Ni aux forums. Le tchat a tout changé vu que j’ai pu répondre à ces besoins. Je dirais à quel prix car c’est incessant en terme de requêtes pendant une grande partie de l’année mais cela a comblé le sentiment de vide car je ne recevais jamais de commentaires sur mes articles et rares étaient les voyageurs assez habitués aux forums pour utiliser ce support.
En revanche, j’apprécie moins de voir qu’il suffit d’un support comme un groupe facebook pour obtenir tout ce que je n’ai pas sur mon site. Je m’appuie sur ce groupe dédié à un pays qui génère des tas de retours d’expériences que je n’aurais jamais eus via mon site. Cela m’attriste, mais parfois je copie les retours qui permettent de construire le bouche à oreille autour des conseils d’hébergements que je donne.
Je peux comprendre cette frustration, seule une infime partie des lecteurs laisse un commentaire… Très infime parfois !
Dans ton cas j’imagine que le business model reposerait sur du conseil, facturé à l’heure ou sous forme de packages.
Merci pour votre soutien et vos conseils!
Bonsoir!
Alors moi déjà, je classe en spam les commentaires qui ne commencent pas par bonjour et qui ne se terminent pas par ‘merci’. Ça en enleve un sacré paquet. Après, peu de gens commentent pour nous remercier, ils prennent ce dont ils ont besoin, puis s’en vont…à quoi ça sert de dire merci au final? Mais feraient-ils cela dans la vraie vie? Genre, entrer chez le boulanger, prendre une baguette sans un bonjour, et repartir sans dire au revoir? Le trafic est très saisonnier, il ne faut pas s’inquiéter..Je suis partie de zéro et j’ai tout appris sur le tas en blogging, j’ai 3 sites actuellement dont un de vente en ligne. Assez d’accord avec Marlène sur le fait de vendre des ebooks…ça permet de se faire un resto mais pas de payer le loyer!Pour finir, je ne ne dépense pas un seul euro pour le blog, à part l’hébergement que je renouvelle chaque année, bien au contraire, je gagne de jolies sommes grâce à la pub et je reçois beaucoup de cadeaux des marques …que demander de plus pour un loisir? Belle soirée!
Bonsoir Creativemumanco,
pendant des années j’ai fonctionné dans l’objectif de dépenser le moins possible pour que mon blog soit avant tout le produit de mes efforts. Aujourd’hui, les choses changent, les évolutions et les freins exigent des investissements que je n’aurais pas envisagés il y a peu encore. Ne serait-ce que pour l’hébergement qui peut chiffrer jusqu’à 200€ par mois. Les devis ont changé ma propre vision de mon site que je n’imaginais pas aussi exigeant même si j’ai conscience du travail que j’y fournis.
Quand on développe en partant de zéro et qu’on progresse sans avoir besoin de’investir, c’est déjà une sacrée performance. Une vraie réussite.
@ Creativemumandco : Hello, quand tu vois le niveau de politesse de certains dans la vraie vie, certains messages ne m’étonnent même pas sur le web :) Mais j’estime comme toi qu’on a le droit de refuser ce genre de « traitement ».
Comme toi, j’investis assez peu dans mes blogs par rapport à ce qu’ils rapportent (je ne fais pas de vente en ligne en revanche) et je n’ai pas l’impression de me tuer à la tâche pour ce qui reste malgré tout un beau revenu d’apoint. Cet équilibre est à mon sens primordial pour soi-même, pour ne pas être esclave de son projet, ne pas se laisser dévorer par les autres et par ses propres exigences.
Eh bien ce qui me décourage, c’est de voir que l’aspect technique est devenu tellement important! Je cherche juste à ouvrir un blog amateur sans prétention, et ohmygod, qu’est-ce que j’ai pu lire sur le SEO et les obligations de faire ceci ou cela pur « avoir du traffic » et autres trucs dont je ne me soucie pas du tout!
Bref on dirait que le blogging est passé pro, et moi qui voulait juste avoir un espace pour bavarder et poser mes photos sans prétentions, , j’ai l’impression de presque déranger!
Je partage ton avis bien que je ne sois pas du tout au même niveau et que mon blog ne soit pas développé dans un cadre « loisirs ». C’est assez impressionnant de voir combien les nouveaux blogueurs, qu’ils se soient récemment lancés ou songent à le faire, ont une conscience aiguë de toutes les contraintes techniques, les obligations de seo et autres. Les amateurs sont presque devenus plus pros que les professionnels obligés d’avoir un blog performant pour leur activité économique. Ils se posent 1001 questions, veulent être d’emblée performants, quasi parfaits. C’est le leurre que développent aussi ceux qui vendent les services pour atteindre ces objectifs. Ils ont conscience que les personnes qui n’ont pas les compétences seront durablement captées car elles estiment que sans ces aspects, leur réussite pourrait être lésée.
Non, ce n’est pas une obligation, j’avais d’ailleurs écrit cet article sur cette « course » des blogueurs amateurs au référencement. En étant réaliste, il est aujourd’hui un peu plus dur qu’avant d’être lu en ouvrant juste un blog… car il existe plus de blogs qu’avant. Mais le blogueur qui ne s’en soucie pas peut vivre très heureux sans regarder ses stats ;)
N’oublie pas aussi qui prend la parole sur le sujet. Il y a des gens dont le blog est une activité pro ou semi-pro donc c’est normal qu’ils en parlent parce que ça a de l’importance pour eux ; des blogs spécialisés comme le mien, dont les lecteurs sont aussi des professionnels qui bloguent pour leur entreprise avec des enjeux de visibilité et de rentabilité ; des amateurs qui veulent s’improviser spécialistes du SEO… et là, prudence, tout conseil n’est pas un bon conseil et il y a parfois à boire et à manger dans ce qu’on lit :)
@ Marivero : non, ce n’est pas une obligation et j’avais d’ailleurs écrit un article pour ouvrir le débat sur le fait que les amateurs allaient peut-être parfois un peu loin avec le référencement. Il y a une réalité aujourd’hui : beaucoup de blogs, donc il est plus difficile d’émerger donc ça déclenche parfois une course à « l’optimisation » au sens large (avoir de plus beaux visuels, de meilleurs textes, un site plus ergonomique/esthétique/rapide)… Mais le blogueur qui ne se soucie pas de stats et qui est heureux sans consulter sa courbe de trafic peut très bien vivre sans tout ça.
N’oublie jamais aussi qui prend la parole sur un sujet. Par exemple, j’ai un blog spécialisé dans le web : j’ai donc des lecteurs qui sont pour certains des professionnels, des gens qui tiennent des blogs d’entreprise et qui n’ont pas du tout la même pratique du blogging qu’un amateur. Si tu lis des conseils SEO sur un blog pro ou semi-pro, c’est normal que ces gens là y attachent de l’importance car pour leur visibilité/rentabilité ça en a. Et si c’est un amateur non spécialiste qui donne les conseils, prudence car il y a parfois à boire et à manger dans ce qu’on lit à gauche à droite !
Salut Marlène,
il y a beaucoup de vrai et des conseils de bon sens. C’est tellement de bon sens que je suis incapable de les suivre et d’éviter mon incorrigible tentation de dispersion.
J’ai connu les doutes permanents, puis les crises à la limite de la dépression souvent. Moins par manque de résultats sur le plan du trafic ou désormais du CA, que d’insatisfaction en terme de reconnaissance de mon investissement par rapport aux anonymes qui me sollicitaient comme si je devais répondre à tout à tout moment, sans que cela ait une valeur … Je ne parle bien sûr pas d’influence, car ça n’a jamais été un objectif, mais vraiment un sentiment violent de beaucoup donner et de ne pas trouver mon compte dans ce « don ». Finalement, j’ai l’impression que c’est devenu un mode de fonctionnement qui m’oblige à me dépasser pour franchir les frustrations et les sentiments d’échecs. En revanche, je ne saurais toujours pas mesurer mon niveau de satisfaction et moins encore depuis que mon blog est devenu mon outil de travail.
J’ai tenté de déléguer tout ce qui m’ennuie ou me semble inaccessible sur le plan technique. Je trouvais le blogging trop complexe pour mes capacités et compétences et même pour mon sens de l’organisation. Pour moins perdre de temps, pour moins sentir la solitude aussi. Mais cela n’a pas fonctionné. C’est comme si j’avais jeté 850€ par les fenêtres et je n’ai pas réussi à revenir à l’essentiel. Je n’ai pas eu le sentiment d’avoir un grand choix vu que j’ai opté pour l’une des rares personnes qui ait accepté de s’occuper des aspects techniques, optimisation, monétisation. L’idée était que je puisse aussi changer de regard grâce à ses conseils, mais mis à part de me conseiller de donner les conseils permanents comme je le fais en espérant que les visiteurs reviennent et parlent de mon site ou y contribuent (ce qui est souvent vain), je n’ai pas eu de conseils concrets si ce n’est celui de vendre des ebooks. Aujourd’hui, le plus décourageant reste toujours la solitude et les grandes variations saisonnières qui l’amplifient. A la fois je suis en surinvestissement à cause des sollicitations qui sont le fruit de mon trafic, des services que je devrais apprécier mais qui sont très lourds à porter et je suis comme vide de sens. Je me ressens comme une orange pressée.
Je vais te donner un point de vue extérieur franc et peut-être un peu « radical » : j’ai l’impression que tu te tues à la tâche pour des revenus médiocres, sans savoir poser de limites à tes lecteurs. J’ai été comme ça avec mon premier site (pro), j’en parlais d’ailleurs dans cet article.
J’en ai retenu plein de leçons : ce n’est pas parce qu’on donne plus qu’on gagne plus. Ce n’est pas parce qu’on est corvéable à merci que l’on est respecté. Et les lecteurs sont capables d’entendre un non sans te remettre en question, toi, en tant que personne. Et ceux qui le font ne sont pas des gens que tu as envie de fréquenter car ils ne te respectent pas.
Vendre des ebooks, c’est sympathique mais ça demande énormément de travail pour un prix de vente très faible. C’est bien quand on n’a pas de loyer à payer à la fin du mois… Si on veut payer un loyer, il faut à mon sens vendre une prestation, quelque chose qui ait plus de valeur (financière notamment !) histoire de ne pas être tributaire d’une multitude de micro-paiements… Il me semble que dans le voyage, il y a des choses réglementées quand on veut organiser des séjours ou des visites par exemple mais ça peut valoir le coup de se renseigner.
je regarde peu les stats
j essaie de moins me comparer aux autres même si c est parfois difficile
j ai laissé certains projets faute de temps
Ah ça, si seulement les journées faisaient plus de 24h ;) Ce que je me dis souvent, c’est qu’avec plein de projets on en a encore en stock pour longtemps… et c’est peut-être mieux que de peiner tout le temps en ayant l’impression d’être à court d’idées.
J’ai eu une période de down en juin mais ça y est je suis repartie comme en 40 !
Ça arrive parfois tout simplement quand on est fatigué, on perçoit les choses plus négativement et on a moins d’énergie !