Migration de site web : quelle checklist pour éviter les catastrophes ?


Dans la vie d'un site Internet, il n'est pas rare de devoir effectuer des changements majeurs : refonte de la charte graphique, migration vers un nouvel hébergeur ou un nouveau serveur, passage à un nouveau CMS, rebranding avec changement de nom de domaine, etc. Certaines de ces évolutions peuvent être lourdes de conséquences en termes de performances, qu'il s'agisse de la vitesse du site ou de son référencement naturel.

Alors, quelle checklist pour qu'une migration de site web se passe bien ? Que penser à vérifier avant et pendant le lancement ? Quelles sont les erreurs encore trop fréquentes que vous devez essayer d'éviter ? Voici quelques conseils.

Premières étapes clés pour une migration de site web réussie

1. Réunir les bons interlocuteurs autour de la table

Souvent, quand on engage un projet de refonte de site, tout le monde veut apporter sa contribution... et plus vous êtes une grosse équipe, plus cela peut tourner au champ de bataille entre les avis des uns et des autres. Entre les UX qui vont vous dire d'épurer les pages "pour fluidifier l'expérience utilisateur", les SEO qui vont au contraire batailler pour garder beaucoup de texte, l'équipe branding qui va demander un droit de regard sur les contenus, difficile de trouver un consensus.

Pourtant, la constitution d'une équipe est essentielle :

  • Cela permet de mutualiser les expertises afin que la nouvelle version du site soit une évolution et non une régression ;
  • Cela permet d'identifier les problèmes au fur et à mesure, au lieu qu'ils soient soulevés une fois le site en ligne ;
  • C'est un moyen de planifier correctement les ressources (humaines), le budget du projet et les deadlines ;
  • C'est souvent un enrichissement pour le projet car les regards de chacun permettent d'attirer l'attention sur des points dont les autres n'ont pas toujours conscience.

Il existe toujours des freins à lever : certaines personnes résistent au changement, on peut oublier de mettre dans la boucle certains interlocuteurs importants, subir des contraintes qui manquent de réalisme (le boss qui veut le site en ligne dans 3 semaines !).

Travail d'équipe
Travail d'équipe

Quelques conseils pour constituer une bonne équipe :

  • Désignez un chef de projet, capable d'assurer le lien entre les différents interlocuteurs, de synthétiser la roadmap et d'avoir une vision d'ensemble des contraintes de chacun.
  • Distinguez les rôles et responsabilités de chacun : qui va simplement être consulté pour avoir un avis, qui va être impliqué dans les prises de décision, dans l'opérationnel, qui va juste être informé sans participer activement ?
  • Impliquez le SEO très tôt dans le projet : la prise en compte du référencement naturel peut impliquer certains choix techniques ou impacter la structure du site.
  • Établissez en équipe une liste "go/no-go" de points essentiels à respecter pour que la migration de site web soit lancée. Si l'un de ces points manque ou n'atteint pas le niveau de qualité escompté, il sera alors admis que la migration doit être reportée.
  • Donnez au SEO le pouvoir de décider du "go" (on migre !) ou du "no go" (on reporte !). Par nature, le SEO est à la frontière de plusieurs dimensions : la performance technique, l'architecture du contenu et sa qualité, et la notoriété du site. Un site qui passe ce filtre-là est souvent un site qui "coche les bonnes cases" sur la plupart des points stratégiques.

2. Faites un bilan qualitatif et quantitatif du site actuel

Préparer un projet de migration de site web est l'occasion de dresser un bilan des points forts et points faibles du site actuel. Il peut s'agir de recueillir les avis de vos visiteurs ou des salariés de votre entreprise mais aussi de lister :

  • Les pages stratégiques (qui génèrent beaucoup de trafic, de conversions, etc) ;
  • Les contenus totalement périmés, qu'il faut peut-être supprimer ;
  • Les contenus qui ont besoin d'être mis à jour ;
  • Les faiblesses techniques ou stratégiques du site : lenteur, technologie périmée, erreurs, ergonomie mobile décevante, parcours utilisateur complexe... ;
  • Les atouts du site actuel : s'il y a des points positifs qui sont souvent soulevés, il est tout aussi intéressant de les répertorier afin de les préserver sur le nouveau site.

La réalisation d'un crawl du site, c'est-à-dire une exploration de l'ensemble de ses pages, joue un rôle clé pour répertorier de nombreuses données quantitatives utiles sur les URLs.

3. Créez un environnement de test (préprod/staging)

Il est important de mettre en place un environnement de test où vous allez pouvoir travailler sur le nouveau site tout en laissant le site actuel en ligne (je vous avais montré ici comment créer un staging sur WordPress).

C'est sur cette version, qu'on appelle souvent la "préprod" ou le "staging" dans le jargon, que chacun va pouvoir faire ses retours, que l'on va pouvoir tester des ajustements et des paramétrages variés sans pour autant perturber le fonctionnement habituel du site principal.

Pensez à protéger cette préprod des regards indiscrets : connexion via un mot de passe, et blocage de l'accès aux moteurs de recherche en mettant une instruction "noindex" qui les invite à ne pas répertorier le contenu.

Ca paraît évident et pourtant, Google ne manque pas de préprods indexées :)

Préprods indexées
Préprods indexées

4. Recettez régulièrement la préprod

Si la préprod est entre les mains des développeurs, qui vont la faire évoluer, il est primordial de l'analyser à intervalle régulier pour faire le point sur les problèmes à corriger et leur résolution.

Que surveiller ?

  • Que le site est explorable, notamment par un moteur de recherche (et en particulier si vous avez recours au langage JavaScript) ;
  • La présence d'erreurs (liens brisés, etc) ;
  • Les problèmes d'affichage (position et taille des images, du texte, du menu...) ;
  • L'ergonomie mobile : le site est-il fonctionnel sur iOs, sur Android, sur différentes tailles d'écran ?
  • La structure : tous les contenus sont-ils présents dans le maillage du site, y a-t-il des problèmes de profondeur qui nécessitent beaucoup de clics pour accéder à une page ?
  • La vitesse de chargement : le site respecte-t-il les Core Web Vitals, indicateurs de performance clés recommandés par Google ?
  • Les images sont-elles bien gérées (compression, optimisation des dimensions, utilisation de formats modernes rapides à charger) ?
  • Y a-t-il un système de cache qui permet de garder en mémoire certaines données du site pour que la navigation soit plus fluide pour l'internaute ?
  • L'indexation : si le site comporte des filtres, que certaines URL à paramètres génèrent des pages en doublon, ces aspects sont-ils bien pris en compte, par exemple à travers la définition d'URL canoniques ?
  • Si le site est multilingue, le balisage hreflang et les bonnes pratiques de gestion du multilinguisme sont-ils en place ?
  • Les balises SEO sont-elles présentes et utilisées à bon escient (que ce soit le title, la meta description, le balisage h1, h2, h3...) ?
  • Les bonnes pratiques en matière d'accessibilité sont-elles respectées ?
  • Les formulaires de contact sont-ils fonctionnels ? Les destinataires sont-ils bons ?
  • Les fonctionnalités dynamiques marchent-elles (possibilité d'appeler un numéro en un clic, menus déroulants, etc) ?
  • Y a-t-il des pages vides ou des pages pauvres qui traînent sur la préprod ?
  • Y a-t-il des cas de duplication interne (un même contenu accessible via 2 URL différentes) ?

5. Préparez un plan de redirection

Étape cruciale de toute migration de site web, le plan de redirection permet de gérer les changements d'URL entre l'ancien et le nouveau site, en redirigeant le trafic des anciennes pages vers les nouvelles.

Il permet ainsi de préserver une large part du trafic mais aussi de garder une expérience utilisateur de qualité, d'informer les moteurs de recherche que l'autorité et le positionnement acquis par une page doivent être transférés à son "nouvel équivalent".

Ce plan de redirection doit être établi avec le plus grand soin : pensez à y lister toutes les pages de l'ancien site qui ont reçu du trafic ou des liens, à le vérifier et le revérifier pour qu'il soit à jour jusqu'au moment clé de la mise en ligne du nouveau site.

Préparer la migration d'un site web

6. Créez les autres fichiers clés

Pensez à préparer en amont tous les fichiers (et toutes les données) dont vous pouvez avoir besoin au moment de la mise en ligne du nouveau site : le plan de site destiné aux moteurs de recherche (sitemap.xml), le fichier robots.txt qui comporte des instructions spécifiques pour les robots, le fichier .htaccess éventuel...

Pensez aussi aux tags qu'il est nécessaire de transférer sur le nouveau site.

7. Anticipez les implications "externes" de la migration de site web

Dans le même esprit, listez tous les outils tiers où il peut être nécessaire de modifier les paramètres lors de votre migration de site Internet. Il peut s'agir par exemple de vos outils de statistiques (Google Analytics, Search Console, Adobe Analytics, etc), d'un CDN, de liens sur les réseaux sociaux ou dans vos annonces paid search si vous avez des campagnes fil rouge qui tournent...

Le but est d'éviter des pertes de budget ou de données.

8. Effectuez une sauvegarde complète de l'ancien site

Prenez soin de bien conserver une sauvegarde intégrale de l'ancien site, incluant à la fois les fichiers et la base de données. C'est une double sécurité :

  • Si vous vous rendez compte que certains contenus n'ont pas été transférés par erreur, que certaines images sont manquantes, vous pourrez rapidement les restaurer ;
  • Si la migration du site web tourne VRAIMENT au vinaigre, vous pourrez toujours remettre en place l'ancien site en attendant de résoudre les problèmes.

Checklist le jour de la migration de site web

9. Choisissez le bon moment pour migrer

On le dit, on le répète et on insiste : on ne lance jamais une migration avant un week-end. Jamais.

Oui, dans un monde parfait, on migre à un moment où l'opération va déranger le moins possible les visiteurs, en choisissant donc un créneau horaire où la fréquentation du site est moindre. Mais il faut que les équipes puissent être sur le pont pour réagir vite en cas de problème. Et idéalement, qu'elles soient disponibles dans les 2 jours qui suivent pour gérer les correctifs les plus urgents à apporter au site.

Chez mes clients, les migrations les plus sereines sont souvent celles qui sont lancées en début de soirée ou de nuit, en milieu de semaine... en sollicitant des volontaires pour "rester sur le pont" moyennant compensation. Cela laisse le jeudi/vendredi pour gérer les corrections les plus prioritaires, tout le monde part en week-end un peu plus serein... et la semaine suivante, on peut avancer à tête reposée sur les modifications moins urgentes.

10. Vérifiez que la prod est indexable

Juste après la mise en ligne, assurez-vous en priorité que le site soit bien accessible aux moteurs de recherche... car souvenez-vous, la préprod ne l'était pas, il peut arriver par mégarde que cette instruction "noindex" reste en place et si c'est le cas, mieux vaut intervenir vite avant que les moteurs ne désindexent vos pages.

11. Crawlez immédiatement le nouveau site

Faites en sorte d'explorer immédiatement le nouveau site à l'aide d'un crawler type ScreamingFrog, OnCrawl, DeepCrawl ou autre. L'objectif est de cartographier très rapidement les éventuels problèmes : liens brisés, liens qui traînent vers la préprod, ressources qui ne chargent pas, pages non indexables qui devraient être indexables.

De quoi élaborer un plan d'action concret très rapidement, en particulier pour les problèmes exigeant une intervention urgente.

12. Testez le plan de redirection

Là encore, faites-le immédiatement. Si vous disposez d'un outil comme Screaming Frog, vous pouvez tout simplement y entrer la liste des URLs de l'ancien site en demandant à l'outil de suivre les redirections. Vérifiez qu'elles mènent bien aux bonnes pages, et que celles-ci sont fonctionnelles et indexables.

Equipe au travail

13. Explorez manuellement le nouveau site

Compter sur des outils, c'est bien. Mais compter sur soi-même, c'est aussi indispensable ;) Répartissez-vous la tâche avec d'autres personnes si possible mais explorez le site à la main, en particulier les pages identifiées comme les plus stratégiques.

Regardez s'il y a des problèmes d'affichage, des choses qui ne fonctionnent pas, utilisez les menus, les formulaires, essayez sur ordinateur, sur smartphone...

14. Vérifiez la bonne collecte des statistiques

Prenez le temps de vous rendre sur vos outils de statistiques pour vous assurer que le trafic "en temps réel" est bien enregistré.

Si vos outils filtrent par défaut le trafic interne, pensez à utiliser un appareil qui échappe à ce filtrage ou à vous déconnecter de l'administration dans le cas où le filtrage concerne les utilisateurs connectés.

Cette petite vérification demande peu de temps et vous évite de perdre plusieurs heures voire plusieurs jours de statistiques si personne ne prend conscience du problème.

15. Soumettez le sitemap du nouveau site à Google

Ajoutez le sitemap.xml du nouveau site sur Google Search Console. Cela vous permettra de suivre l'indexation des nouvelles URL et de bénéficier d'une détection automatique d'éventuelles erreurs.

Après la migration

16. Réalisez un audit complet

Une fois les problèmes urgents gérés, prenez le temps de réaliser un audit complet du nouveau site. Cette étape d'analyse va vous permettre de lister dans le détail toutes les erreurs qui restent à corriger sur le site, et de leur attribuer un degré de priorité.

De quoi anticiper les ressources et le temps nécessaires pour effectuer les corrections.

17. Maintenez un monitoring poussé pendant 2 semaines

Pendant une à deux semaines selon la taille du site et la complexité du projet, je vous conseille d'automatiser un crawl quotidien. Certains outils proposent un mode "crawl over crawl" ou "comparaison de crawls" qui permet de comparer automatiquement le crawl du jour avec le précédent pour faire ressortir rapidement les changements. Un bon moyen de détecter d'éventuelles régressions.

Au-delà de cet aspect, vérifiez...

  • Que les statistiques remontent bien sur tous vos outils ;
  • Qu'il n'y a pas d'erreur signalée sur vos outils tiers et campagnes en cours ;
  • Que la Search Console ne remonte pas non plus d'erreur majeure ;
  • Qu'aucune page n'est victime d'un effondrement de trafic ;
  • Que les nouvelles URLs s'indexent bien.

18. Continuez à monitorer les performances à long terme

Une fois la "phase critique" passée, il faudra continuer à surveiller les performances, en particulier l'évolution du trafic du site et de son positionnement sur les moteurs de recherche.

On lit parfois des statistiques disant que lors d'une migration bien gérée, un site préserve "au moins 90% de son trafic SEO". D'après mon expérience, c'est souvent plus variable en fonction de l'état du site initial et de la situation.

Si l'ancien site était une vraie catastrophe ambulante, il n'est pas rare qu'après une semaine un peu chahutée et une baisse de trafic très temporaire, le site "explose" et gagne du trafic à vitesse grand V tant la migration améliore la situation.

A l'inverse, quand une marque opère un rebranding et lance un site sur un nouveau domaine, il n'est pas rare que le démarrage soit plus laborieux... ce qui, en soi, est plutôt normal car le nouveau nom n'a aucun historique et ne bénéficie donc pas du même "capital confiance" que l'ancien en SEO.

19. Faites modifier vos meilleurs backlinks si nécessaire

Si vous disposez d'outils de netlinking, vous pouvez exporter vos meilleurs backlinks et, si les liens ne sont plus fonctionnels, contacter ces sites pour les faire modifier. Tous les éditeurs de sites ne vous apporteront pas de réponse mais certains le feront, et cela peut contribuer à la réussite globale de la migration.

20. Faites un bilan du projet et documentez-le

Pour finir, je vous conseille de prendre le temps de faire un vrai bilan critique du projet : ce qui s'est bien passé, ce qui peut être amélioré, aussi bien en termes d'organisation que de roadmap, d'implication des différentes parties prenantes... Cela pourra vous servir pour d'autres projets d'envergure mais aussi pour (l'inévitable) jour où il faudra à nouveau faire évoluer ce site !

Faire le bilan d'un projet

Quelles erreurs fréquentes rencontre-t-on lors d'une migration de site Internet ?

En vrac, quelques situations déjà vues... pour vous inciter à être vigilant sur ces points lorsque vous ferez une refonte de site !

  • Oublier de retirer le "noindex" de la préprod lorsque le site bascule en ligne... et se retrouver avec un site bloqué aux moteurs de recherche ;
  • A l'inverse, indexer la préprod ;
  • Oublier de transférer une partie des contenus sur le nouveau site ou supprimer accidentellement des contenus clés lors de la migration ;
  • Ne pas rediriger certaines pages stratégiques ;
  • Rediriger tous les contenus supprimés vers la page d'accueil ;
  • Faire le plan de redirection trop tôt et se retrouver avec de multiples erreurs ou chaînes de redirections (parce qu'on avait redirigé la page A vers B, mais au final B devient C, et finalement C devient D...) ;
  • Confondre les redirections permanentes (301) et temporaires (302) ;
  • Modifier les URL du site juste pour des raisons "esthétiques" : même s'il est bien géré en SEO, un changement d'URL reste porteur de certaines conséquences à ne pas négliger en termes de trafic et d'autorité ;
  • Migrer à un moment où personne n'est disponible pour surveiller immédiatement l'impact ;
  • Oublier de remettre en place certains outils de tracking et perdre des données ;
  • Les liens brisés. Trop de liens brisés.
  • Des liens qui traînent vers la préprod.
  • Oublier de migrer certaines balises SEO (title, etc).

La liste n'est pas exhaustive mais vous donnera déjà quelques aspects à surveiller de près lors du lancement !

La migration d'un site web est une étape qui peut faire peur - et à juste titre car elle comporte effectivement certains risques. Néanmoins, le bénéfice à faire évoluer son site est souvent bien supérieur et un projet bien préparé permet d'aborder le lancement avec plus de sérénité (ou moins de stress, question de point de vue !).


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2 commentaires sur “Migration de site web : quelle checklist pour éviter les catastrophes ?
  • Bernie

    Bonjour Marlène,
    comme toujours un article très complet.
    Étant en pleine migration, mon seul conseil sera de faire appel à un professionnel pour avoir des conseils et une migration réussie.

    Répondre à Bernie
    • Marlène

      Tout à fait, il y a trop d’échecs liés à la non-prise en compte de la problématique du référencement par exemple (ce qui recouvre aussi les questions techniques)… alors que c’est bien dommage de perdre tout l’historique d’un site et la notoriété qu’il a acquise par méconnaissance du sujet ! Pour un site pro ça peut même signifier une perte de business colossale. Ca sonne un peu « discours catastrophe » mais mieux vaut prévenir que guérir :)

      Répondre à Marlène


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