Comment installer Google Search Console en 2024 ?

Google Search Console est un outil gratuit proposé par Google, qui fournit des informations sur la visibilité organique de votre site sur le moteur de recherche (quelles pages sont indexées par Google, quels mots-clés déclenchent des clics...) mais aussi sur sa santé (y a-t-il un problème de performance web, des facteurs qui empêchent Google de répertorier certaines de vos pages...).

Quelle différence entre Search Console et Google Analytics ? Search Console offre une vision axée sur la performance et le SEO, tandis qu'Analytics adopte une approche plus transverse, permettant de comprendre par quel canal les internautes trouvent votre site (ce qui inclut donc les canaux payants, sites tiers, etc.) et ce qu'ils y font (actions, conversions). En simplifiant, on pourrait dire que Google Analytics est un outil de compréhension de l'internaute là où Google Search Console est un outil de compréhension du site lui-même.

Dans cet article, je vous propose de découvrir comment installer Google Search Console sur son site : quelles méthodes de validation existent, comment elles fonctionnent, etc.

Quelles méthodes de validation d'un site sur Search Console ?

Pour commencer, rendez-vous sur le site de Search Console.

Google Search Console ne "s'installe pas" sur un site, il n'y a rien à télécharger pour utiliser l'outil. En revanche, il faut valider votre site dessus pour prouver que vous en êtes bien le propriétaire afin que l'outil vous propose des données.

La validation peut s'effectuer à deux échelles différentes :

• Domaine - Ici, vous pouvez suivre votre site dans son ensemble (http, https, avec/sans www, avec les éventuels sous-domaines). C'est la solution la plus complète pour gérer un site.
• Préfixe de l'URL - C'est une option un peu plus restrictive car elle permettra de suivre seulement les pages spécifiées. Par exemple, si vous entrez l'adresse https://www.monsite.com, ça suivra bien toutes les URLs commençant par https://www.monsite.com mais pas les autres : si vous avez une boutique à l'adresse boutique.monsite.com par exemple, elle ne sera pas prise en compte.

Je vous conseille donc de configurer a minima la validation à l'échelle du domaine… et, dans l'idéal, de compléter par des propriétés plus spécifiques, par exemple si votre site comporte des sous-domaines ou même des répertoires précis.

En effet, Search Console ne vous donnera pas accès à toutes les données, il y a des limites dans la data fournie (par exemple, dans l'outil en ligne, vous aurez seulement accès aux 1000 premières lignes de données). Si vous avez une seule vision globale pour l'ensemble du site, vous aurez 1000 lignes pour l'ensemble du site. A l'inverse, si vous avez créé une propriété pour chaque rubrique du site par exemple, vous aurez 1000 lignes pour chaque rubrique.

Comment valider Search Console à l'échelle d'un domaine ?

Ici, il suffit d'entrer votre nom de domaine tout seul (sans http.s, sans www, etc) et de cliquer sur "Continuer".

On va ensuite vous demander de valider le nom de domaine par un enregistrement DNS de type TXT.

Qu'est-ce qu'un enregistrement DNS ?

En simplifiant, tous les noms de domaine (comme "notuxedo.com", "lefigaro.fr", "sephora.fr") sont répertoriés dans une vaste base de données qui doit parvenir à guider le trafic sur Internet. Il faut que lorsqu'un internaute tape l'une de ces adresses, on retrouve le bon serveur qui stocke les données du site associé.

Un enregistrement DNS ("Domaine Name System") est justement une instruction qui permet ce guidage du trafic. Il en existe différents types, qui permettent par exemple d'associer un nom de domaine à une adresse IP (pour identifier la machine qui stocke les fichiers du site), de spécifier les serveurs de messagerie associés à un domaine, etc.

Il existe aussi des enregistrements DNS de type TXT, qui permettent d'insérer un texte dans le DNS. C'est un moyen très efficace de prouver que l'on dispose d'un très haut degré de contrôle sur un site.

Comment ajouter un enregistrement DNS de type TXT ?

Il faut aller à l'endroit où vous avez enregistré votre nom de domaine (soit chez votre hébergeur, soit via un registrar) et accéder à la "gestion des DNS".

Pour savoir où cette option se trouve, vous pouvez consulter les rubriques d'aide de votre prestataire ou contacter le support technique si vous ne trouvez pas par vous-même. Voici par exemple un guide d'aide sur OVH, qui conseille de passer par Espace Client > Web Cloud > Noms de domaine > Zone DNS du domaine qui vous intéresse.

Pour ma part, je suis hébergée chez o2switch, ça se passe dans l'administration (cPanel), partie "Domaines", menu "Zone Editor". On clique sur "Gérer" au niveau du nom de domaine de son blog et l'on accède à une liste de tous les enregistrements DNS du nom de domaine.

Le but de cette étape est de valider Google Search Console pour que l'outil soit considéré comme fiable et autorisé à recueillir des données. Pour ce faire, vous devez ajouter un enregistrement DNS de type "TXT". Chez mon hébergeur, c'est un simple clic sur un menu :

Entrez comme texte d'enregistrement le code de vérification fourni par Google.

Ensuite, il va falloir patienter un peu le temps que les enregistrements DNS se "mettent à jour" pour prendre en compte votre modification. Gardez en tête que ce n'est pas instantané comme lorsque l'on enregistre un fichier sur son ordinateur. Dans le cas des DNS, il faut que le monde entier prenne en compte les changements apportés, on parle de "propagation des DNS". Elle prend en général entre 12h et 48h, plus rarement 72h. Elle peut aussi être plus rapide.

En attendant la mise à jour des DNS...

Si vous essayez de cliquer sur "Valider" sur Search Console dans ce laps de temps, vous aurez sûrement ce genre de message d'erreur "Échec de la validation de la propriété", avec pour explication :

"Impossible de trouver le jeton de validation dans les enregistrements TXT de votre domaine. Vous devrez peut-être patienter quelques minutes avant que les modifications que vous avez apportées aux enregistrements TXT ne soient prises en compte par Google".

Dans ce cas, il faut simplement attendre. Si la validation est toujours impossible au bout de 48 à 72h, je vous conseille de contacter le support technique de votre hébergeur pour vérifier que vous avez fait ce qu'il fallait. Une fois que le compte sera validé, vous verrez ce type de message :

Valider Google Search Console avec le préfixe de l'URL

Il existe une deuxième méthode de validation, souvent un peu plus simple pour les débutants car elle n'implique pas de toucher à la configuration du nom de domaine : le préfixe de l'URL. Vous entrez cette fois-ci une URL précise, celle de votre site (avec http ou https, avec ou sans www en fonction de ce que vous utilisez au quotidien). Google Search Console pourra ainsi suivre toutes les pages commençant par cette adresse.

Validation via d'autres outils Google

Vous disposez d'une première solution de validation rapide si vous utilisez déjà d'autres produits Google, à savoir Google Analytics ou Google Tag Manager : si votre adresse e-mail dispose des droits de modification sur ces outils et que vous utilisez la même adresse pour créer une propriété Search Console, Google pourra directement valider le site.

Méthodes de validation complémentaires

Si vous n'utilisez pas ces autres outils Google ou pas avec la même adresse e-mail, on vous proposera d'autres méthodes de validation :

• Le fichier HTML - Il s'agit de télécharger le fichier fourni par Google et de le mettre en ligne à la racine de votre site. Pour ce faire, utilisez un client FTP comme Filezilla sur PC ou Commander One sur Mac. Sur WordPress par exemple, il faudra place le fichier de validation au même niveau que le fichier wp-config.php de WordPress.
  

  

• La balise HTML - Il s'agit de copier une ligne de code entre les balises <head> et </head> du code de votre site (sur WordPress, elles se situent en général dans le fichier header.php du thème ou thème enfant).
  

  

• L'enregistrement DNS auprès du fournisseur de nom de domaine - Comme dans le cas de la validation d'un domaine entier sur Search Console, vous aurez la possibilité d'ajouter un enregistrement DNS de type TXT à votre nom de domaine pour prouver que vous en avez le contrôle.

Une fois le site validé, quelle que soit la méthode choisie, vous pourrez accéder à l'interface de Google Search Console.

Quelques problèmes courants de validation avec ces méthodes

Pour que Google puisse vérifier que votre site est valide, il faut d'abord vous assurer que la page d'accueil soit accessible sans connexion : en effet, Google va envoyer un robot vérifier s'il détecte la balise meta, le conteneur Tag Manager ou le code de suivi Analytics. Si le robot ne peut pas accéder à la page, la validation va naturellement être impossible. De toute manière, sur un site bloqué aux moteurs de recherche, la Search Console ne va pas être bien utile puisque son premier rôle est de fournir des informations sur la visibilité organique.

Si la validation via Tag Manager ou Analytics ne fonctionne pas, il faut vérifier que vous utilisez le même compte Google pour gérer ces outils et la propriété Search Console, et que vous avez des droits suffisants (rôle d'éditeur ou d'administrateur).

De même, il faut que l'insertion du code de ces outils soit correcte. Si le code est incomplet, mal placé, modifié, il ne sera pas détecté correctement donc la validation ne fonctionnera pas.

Je ne vois aucune donnée, que faire ?

Il est tout à fait normal de ne voir aucune donnée une fois votre site validé sur Search Console.

Tout comme Google Analytics, Google Search Console ne va commencer à fournir des données sur votre site qu'à partir du moment où il est validé . Il faudra donc un peu de patience avant de voir apparaître des informations dans vos différents tableaux de bord.

Cela peut prendre jusqu'à une semaine.

Si la validation a fonctionné mais que vous ne voyez aucune donnée dans aucun rapport, vérifiez que vous avez validé la bonne propriété : par exemple, si vous écrivez https://monsite.com alors que l'adresse utilisée est en réalité https://www.monsite.com, cela peut expliquer une absence de données.

Si vous n'avez aucune donnée uniquement dans le menu "Performances" mais que vous en avez dans la partie Indexation > Pages par exemple, cela peut laisser entendre que votre site n'a pas encore de visibilité dans les résultats de recherche Google.

Faut-il payer pour faire installer Search Console ?

Pour finir, une petite mise en garde car j'ai été surprise de découvrir que ça se pratiquait encore en 2024 : ne payez pas pour la seule installation de Search Console. Certains prestataires facturent parfois des sommes astronomiques (j'ai vu passer une facture à 1200 euros) simplement pour prendre en charge la validation d'un site sur l'outil telle que je l'explique dans l'article.

Si vous avez besoin d'être guidé, faites passer ça dans une enveloppe de webmastering ou de SEO plus globale, où votre prestataire vous accompagnera dans les étapes de validation, ce qui est tout de même très rapide.

Autre point essentiel : veillez toujours à rester propriétaire de votre Search Console.

Je vois trop souvent des entreprises qui ont délégué la validation du compte à leur agence ou à un tiers, ou qui n'ont mis qu'un seul propriétaire… et le jour où ils changent d'agence, où le propriétaire quitte l'entreprise, ils perdent l'accès à leur Search Console.

Pour éviter ça, assurez-vous de toujours être listé comme propriétaire. Vous pouvez le vérifier dans le menu Paramètres > Utilisateurs et autorisations : votre adresse doit apparaître avec l'autorisation "Propriétaire".

C'est pour cette raison que pour ma part, je préfère guider mes clients SEO dans la validation et qu'elle soit faite avec leur propre adresse pour qu'ils gardent la main sur cet aspect. Ils peuvent ensuite m'accorder un "accès total" au compte, qui permet de lire les données et de les utiliser mais sans avoir la main sur la gestion des utilisateurs.

D'autre part, pensez à ajouter plusieurs propriétaires : ça peut être plusieurs personnes différentes mais aussi, plus simplement, le fait d'ajouter une adresse e-mail "de secours" non nominative qui résistera aux changements d'équipe au sein de votre entreprise.